Projet Femmes de l’Ombre : rencontre avec deux chercheuses du CNRS

                                         
     Jeudi 27 mars, les classes de 3è2 et de 3è5 ont accueilli Alexandra Mougin, directrice de recherche au C.N.R.S. en nanomagnétisme et Muriel Thomasset, ingénieure de recherche en optique instrumentale, au C.N.R.S. également.
     Le nanomagnétisme est la partie de la physique consacrée aux aimants microscopiques servant de socle aux mémoires de nos appareils électroniques (disques durs, par exemple).
La recherche en optique instrumentale a pour but de mettre au point des instruments de mesure de précision sans défauts qui serviront dans toutes les disciplines scientifiques.
     Les deux scientifiques ont présenté aux élèves – et aux professeurs qui les encadraient – les lieux où elles travaillent, leurs collègues, leurs étudiants, leurs travaux. Dans un échange très vivant avec les élèves, mêlant quiz, diaporama, séance de questions – réponses, éléments d’archives, etc., elles ont montré que la recherche scientifique ne rimait ni avec routine, ni avec ennui… mais plutôt avec plaisir et enthousiasme.
     Point de travail solitaire au sein d’un laboratoire encombré de dossiers débordant de croquis incompréhensibles !
     Mais un travail d’équipe au sein de « salles blanches » aménagées pour pouvoir manipuler des appareils ultra-modernes reliés à des ordinateurs très puissants. Et surtout, des échanges permanents, entre les membres d’une même équipe bien sûr, mais aussi entre chercheurs du monde entier.
     Après avoir rappelé les parcours d’orientation permettant d’accéder aux métiers de la recherche scientifique, elles ont également brillamment démontré qu’il était bien dommage que les filles soient sous-représentées dans la recherche scientifique : elles sont aussi brillantes (voire plus) que les garçons dans les résultats au bac, à la licence, au master… et on ne les retrouve pas ingénieures ni chercheuses ! Poids des mentalités ancestrales, schémas mentaux d’une société qui associe encore trop souvent ces métiers uniquement aux hommes, « plafond de verre » intériorisé par les femmes elles-mêmes, ces sujets furent abordés par nos deux chercheuses. Elles espèrent ainsi susciter des vocations… et surtout qu’aucune fille ne dira plus jamais : « Les sciences, ce n’est pas pour moi ! »